Parfois à la sortie d’un spectacle d’improvisation (ou durant l’entracte), j’entends ce type de commentaire : « C’est un truc de dingues, je n’arriverais jamais à faire ça ! ».
En voyant le côté positif de la chose, nous ne pouvons qu’être ravis de savoir que quelques uns apprécient la performance donnée. Le côté négatif de la chose c’est qu’ils jugent que cette performance est au-delà de leurs capacités.
Les gènes de l’impro…
Pourtant si on essaye de simplifier l’improvisation théâtrale, l’idée est d’inventer une histoire à partir de (presque) rien. Cette capacité à créer des histoires, nous l’avons tous eu étant enfant. Rappelez-vous les heures à jouer avec vos Playmobils ou vos barbies, à refaire le monde, à faire vivre des aventures les plus incroyables les unes que les autres dans lesquelles un chevalier playmobil et Action man vont faire équipe pour aller secourir Barbie et Pokémon…
Faire de l’impro c’est réveiller cette aptitude endormie et la structurer d’avantage. Le changement majeur est que l’on incarne soi-même l’histoire.
Pas de miracle
Je le répète, il s’agît ici d’une vision très épurée et simplifiée à l’extrême de la pratique de l’improvisation théâtrale. Au-delà de l’investissement corporel, l’improvisation demande aussi un investissement intellectuel. Il n’y a pas de miracle, on ne joue pas une improvisation à la manière de Shakespeare sans en avoir lu, sans avoir vu, sans l’avoir préparé. Pas de souci il y a des ateliers d’improvisation près de chez vous et pas de panique non plus on étudie pas la catégorie Shakespeare dès la troisième séance non plus. L’improvisation c’est 90% de préparation et 10% d’inspiration.