Dans quelques jours, je vais recevoir une notification de mon hébergeur pour renouveler ce nom de domaine. En répondant par l’affirmative, je ferrais rentrer ce blog dans sa quatrième année d’existence (déjà !). Par le biais de l’écriture, j’ai pu me questionner sur ma pratique professionnelle propre et au-delà m’interroger sur le sens de la médiation numérique dans le champ social. Ce qui est gratifiant dans ce type d’exercice est d’être cité, repris, décrié (très rarement) bref de se rendre compte que les questions que l’on pose sont un minimum pertinentes, même si elles sont parfois maladroites. C’est l’exercice de la naïveté, du dire tout haut ce que je pense tout bas (et d’autres aussi parfois). Il est amusant de constater comment un espace « personnel » (bien que public) est perçu par d’autres. J’ai parfois souri sous les « ah c’est toi qui publie ce blog ? ». Encore aujourd’hui je me demande pourquoi nous sommes si peu nombreux à nous interroger sur le sens de notre travail.
L’un des principaux points d’écueil rencontré a été celui de considérer que « médiateur numérique » n’est pas un métier en soit. La « médiation numérique » serait d’avantage une posture, un peu comme « l’éducation populaire ». Quoiqu’il en soit cette posture doit bien être incarnée par des gens et qu’importe finalement qu’ils soient « animateurs », « médiateurs », « éducateurs » ou « professeurs ». Ce qui importe c’est que ces personnes intègrent l’éducation aux médias dans leurs pratiques quotidiennes. Ce qui importe également est que ceux qui souhaitent le faire sans en avoir les moyens puissent se tourner vers ce « facilitateur » qu’est le médiateur numérique. Si la « médiation numérique » est une posture, elle doit également avoir des valeurs.
Il me semble que malgré la diversité des profils qui se reconnaissent dans le champ de la médiation numérique (y compris d’ailleurs dans le champ des cliniciens) on peut trouver comme plus petit dénominateur commun celui de l’accompagnement. Cet accompagnement est pensé pour tous les publics (même si telle action peut cibler plus spécifiquement une frange fine du public) y compris les personnes morales (comme les associations, les offices de tourisme, les collectivités). Qui dit accompagnement dit point de départ et point d’arrivée et donc cheminement. Ce cheminement est quant à lui conçu pour permettre à l’accompagné de prendre mieux conscience de son environnement (du « moi » des psychologues au « cyberespace »). Le numérique est un moyen, un « outil » de médiation. La médiation numérique est tour à tour une « méthode », un « outil », une « posture »…
Ce qui m’apparaît inéluctable et indispensable est de créer des convergences entre ces différentes approches et ses différents acteurs. La convergence permettrait de partager nos cheminements et de positionner dans la complémentarité. C’est dans ce sens,qu’en ce qui me concerne, j’ouvre cet espace aux contributions extérieures.
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