Quand un utilisateur m’interroge sur un service, il me questionne non seulement sur le fonctionnement du service en question mais aussi sur la pertinence du service. Il espère profiter de mon retour d’expérience pour intégrer ce service à ses usages, tout comme il souhaite profiter de mon « savoir-faire » pour découvrir de nouveaux usages. Il y a dans mon quotidien, un côté « bidouilleur ».
Testé pour vous
Le fait d’être utilisateur renforce la crédibilité du médiateur numérique, d’autant plus avec les digiborigènes. Intronises par les adultes dans une position d’omniscients du numérique, j’ai remarqué que les jeunes internautes accordaient de l’intérêt à mes propos par ce que je savais faire. Dans une salle de classe, une séance de sensibilisation aux usages numériques se transforme souvent en séance de morale. « Faîtes attention à ce que vous dîtes, ne téléchargez pas illégalement, vérifiez vos paramètres…etc; ». Or le digiborigène, comme tout bon adolescent qui se respecte, n’a pas vraiment envie qu’on lui fasse la morale sur ses pratiques numériques. D’autant qu’en réalité, il est plutôt sain de voir qu’un adolescent transgresse la règle et franchisse les limites. Par contre, notre digiborigène est prêt à comprendre. De toutes les interventions que j’ai faite en classe, les démonstrations par l’exemple ont toujours suscité l’intérêt.
La boîte à usages
Et si on répondait la traditionnelle demande de boite à outils en proposant une boîte à usage ? Qu’est ce qui est le plus important au final ? De savoir comment fonctionne Pinterest et Flickr ou de savoir à quoi ils pourraient nous servir… ? De plus en plus l’angle des usages est par ailleurs abordé dans les guides ressources : le web 2 au service de la recherche d’emplois, le logiciel libre pour les associations, les réseaux sociaux en contexte pédagogique etc…viennent en complément des traités d’informatique pour les nuls. Dès lors qu’on invite à réfléchir en termes d’usages, il est plus aisé ensuite de proposer des outils ad hoc.
Quand un usager souhaite envoyer par mail ses photos de randonnée, une des réponses possibles est de lui présenter un service de partage de photos en ligne comme Flickr par exemple.