livre de comptes

Depuis la loi pour une République Numérique, l’ouverture des données publiques est la règle et non plus l’exception. Ainsi, toutes les collectivités locales de plus de 3.500 habitants ou de plus de 50 agents doivent publier, en ligne et dans un standard ouvert, leurs principaux documents, leurs bases de données et les données qui présentent un intérêt économique, social, sanitaire ou environnemental, sous réserve d’anonymisation ou d’occultation des mentions touchant notamment à la vie privée, au secret des affaires et à la sécurité nationale.

Le principe retenu par le législateur français est celui de l’open data par défaut. Cela signifie que toutes les bases de données, tous les documents dématé

Selon Etalab, à peine 10% des collectivités concernées souscrivent à cette obligation légale. Dans le cadre de la Mission Politique publique de la donnée conduite par le député Eric Bothorel, j’ai proposé de développer une littératie de la donnée.

Les médiateurs numériques.

Les médiateurs numériques ont pour rôle d’accompagner aux outils , aux usages et aux enjeux liés à la société numérique. Ce rôle est d’autant plus important que tous les sujets du numérique impactent notre société actuelle. Nous pouvons observer par ailleurs qu’il y a de plus en plus de défiance et de rejet vis à vis de solutions numériques portées par l’Etat. La République Numérique ne peut se faire sans médiation. Je rappelle que le médiateur n’a pas vocation à vendre les bienfaits d’une technologie. Son rôle est de permettre à chacun de se forger une opinion en fournissant l’ensemble des éléments induits. Le médiateur numérique ne porte pas de jugement, il donne les éléments permettant de se forger une opinion. Il accompagne également les citoyens aux usages numériques

Culture numérique.

Quand vous échangez avec une collectivité sur l’ouverte de ces données la première question qui vient est sans appel. A quoi ça sert ? Elle est suivie régulièrement de deux remarques : « si c’est pour savoir si j’ai plus de Mattéo ou de Ninon dans ma ville cela n’a aucun intérêt ». « Et puis de toute façons, si je n’ouvre pas mes données, je ne risque rien ». A la politique du bâton, je préfère celle de la carotte. Tout l’objectif est de démontrer l’intérêt de l’Open Data. Il faut , à l’échelle des EPCI ,une personne pour transmettre des éléments de culture numérique aux élus et aux techniciens Cette personne interviendrait dans le périmètre du schéma des usages numériques du territoire. Sa mission serait donc de donner les éléments de culture numérique aux élus et aux techniciens du territoire. Concrètement ce rôle est celui d’un médiateur numérique.

Usages Numériques

Plutôt que de se demander comment libérer des données , je suis partisan de partir des problématiques de la collectivité. L’Open Data est un outil d’aide à la décision. Il ne va pas accomplir des miracles à lui tout seul. Pour que l’Open Data fonctionne, il faut lui donner du sens. Toutes les collectivités sont confrontées à des questions de mobilité ou d’enlèvement des ordures. La collecte des données peut être utile pour enrichir sa politique de mobilité. Il est plus simple ensuite de demander aux services concernés de produire la donnée si celle-ci a du sens. Pour autant, il ne faut pas négliger toutes les craintes que peuvent soulever les objets technologiques numériques méconnus. Là encore, il faudra accompagner les équipes dans des nouvelles postures induites par le numérique. L’accompagnement est la clef de voûte du métier de médiateur numérique. Encore faut-il que ce métier soit reconnu.

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