Le bâtisseur aime construire des histoires. Quand il joue en match, il ne fait pas de caucus, mais construit des synopsis. Il affectionne particulièrement de faire reposer l’improvisation sur une plateforme forte. Qui ? Quoi ? Où ? Telles sont les trois questions existentielles du bâtisseur. Non content de vouloir poser des fondations solides à l’improvisation, il va également vouloir positionner des marqueurs clairement identifiables (de son point de vue) pour faire avancer son histoire. Pour cela il va se baser sur la structure classique du schéma narratif : « Il était une fois….chaque jour…..quand soudain….depuis ce jour…. » Il peut également s’appuyer sur le voyage du héros de Vöggler , il pourrait même faire l’histoire à lui tout seul….Le coach doit veiller à ce que notre bâtisseur ne se transforme pas trop en metteur en scène justement. Il faudra veiller à ce qu-il ne soit pas uniquement celui sur qui se repose l’équipe dans les catégories « contées ». Il y a là une certaine facilité de la part des autres joueurs qui vont se reposer sur lui et ne pas se mettre en danger. Un autre écueil serait de ne pas construire sur des improvisations de durée moyenne ou courte. Ce n’est pas par ce qu’une improvisation ne dure que deux minutes qu’elle ne doit pas être construite, que sa plateforme ne doit pas être définie. Même avec une abécédaire, on peut définir le qui, le quoi et le où. Le bâtisseur c’est celui qui va donner du sens à l’improvisation en lui donnant un corps, en allant souvent à l’essentiel. Son rôle est important dans une équipe et il peut être judicieux d’avoir plusieurs bâtisseurs.