JusticeSans aucune forme de procès, Internet en particulier et les mondes numériques en général ont été rendus coupables d’à peu près tous les maux de la terre. Cela fait à peu près trente ans que cela dure et à écouter les dernières sorties de nos responsables politiques, cela n’est pas près d’arrêter.

Rendez-vous en terre inconnue

Quand j’entends une Ministre pointer Amazon comme responsable de la fermeture de Virgin, ou une autre vouloir bannir le sexisme de Twitter, j’ai envie de revêtir mon costume de Frédérique Lopez pour les emmener en terre inconnue, le web. Il y a quelques temps, je pensais que la méconnaissance des monde numériques pouvait être liée à un décalage générationnel, ce qui n’est pas applicable au profil de nos deux ministres. Si on ajoute à ces raisonnements simplistes d’autres raisonnements du même acabit qui assimilent les joueurs de jeux massivement en ligne à des terroristes en puissance, je me demande pourquoi nos « responsables » politiques ne vont pas jusqu’au bout des choses en supprimant Internet. A force de prétendre, que la violence est liée au jeux vidéos, que les propos homophobes sont liés à Twitter et que la mort du commerce est liée à Amazon, il est peut être temps de faire preuve de responsabilités et de faire taire internet.

Régulation

Evidemment, nul n’est question de fermer les tuyaux, mais plutôt de les réguler. Avec des approches aussi poussées que « On ne peut pas laisser passer ça », l’idée est de faire entrer dans l’esprit du plus grand nombre, qu’il est en grand temps de réguler les contenus accessibles en ligne. Les arguments les plus populistes sont utilisés pour gagner l’adhésion du citoyen au nom du principe de précaution. Réguler Internet, l’internaute sait ce que cela signifie. C’est aller à l’encontre du principe fondateur d’internet d’une part, mais c’est surtout permettre à des sociétés privées de s’ériger en censeurs de la société. Les romans de cyberpunk que je lisais dans les années 80 sont en passe de devenir réalité. Ce positionnement montre l’importance d’éduquer aux mondes numériques. Et si l’Internet possède un côté sombre (ce que je reconnais bien volontiers) , il ne faut pas oublier tout ce qui fait sa force.

Réguler le web c’est entrer dans un processus similaire que la Chine ou la Syrie pour ne citer que deux états en pointe dans ce domaine. Réguler le web, c’est réguler la société. Les médiateurs numériques ont pour mission d’éduquer aux mondes numériques, on ne mesure que rarement l’importance du rôle sociétal que nous avons. Continuons notre mission, abordons les faits de société, la société est numérique, nous en sommes les médiateurs.

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