
L’improvisation théâtrale c’est aussi de l’art visuel. Une belle improvisation peut former un beau tableau, surtout si c’est un tableau de groupe. Travailler sur les images, c’est travailler sur la cohésion de groupe et travailler le sens que l’on donne à son improvisation. Quand l’improvisateur entre dans la patinoire, nous devons tous (public, partenaires de jeu, arbitres…) être en capacité de comprendre l’image qu’il nous envoie. Voyons ici deux catégories dans lesquelles un soin tout particulier devra être apportée à l’image que nous projetons.
Le Diaporama
Où l’on diffuse des photos de mariage, souvenirs de vacances. Un joueur conte, les autres font les photos. Cette improvisation se joue le plus souvent de manière comparée avec une durée plutôt courte (à titre personnel deux minutes me paraissent suffisantes). L’enchaînement des diapositives est réalisé soit par le conteur soit par l’arbitre.
Cette catégorie fait beaucoup appel à l’écoute et à la cohésion. L’idéal serait de se demander qui de la diapositive ou du conteur prend le lead sur l’autre. A ce titre l’exercice du « miroir » me paraît approprié.
Miroir : Deux jouteurs se font face à face, l’un fait le reflet de l’autre. L’objectif est que l’on ne parvienne plus à distinguer qui guide l’autre.
Pour travailler sur la notion de tableau de groupes, plusieurs exercices me paraissent pertinents.
Tableau de maître : Les improvisateurs doivent prendre les mêmes poses que les personnages d’une toile. Cet exercice est utile pour appuyer sur les expressions des personnages. Observez avec attention les postures de chacun des protagonistes ainsi que leurs expressions.

A noter que la catégorie Tableau de maître fait d’une illustration le thème de l’improvisation.
Photo de groupe
Dans la catégorie diaporama, je constate souvent un manque d’originalité quant aux diapositives qui sont proposées. Très régulièrement on nous propose à voir des souvenirs de vacances avec l’oncle Gérard et la tante Mathilde. Aussi, j’ai imaginé ce petit exercice pour sortir des sentiers battus. Demandez à vos improvisateurs de se mettre en position pour une photo de classe, une photo de famille à Noël, la photo d’une équipe qui vient de perdre lamentablement, une photo de groupe de rock, de quatuor à cordes etc…Jouez sur la diversité des groupes et la diversité des émotions.
Une variant consiste à créer une photo gigogne. Un premier joueur se positionne au centre et s’immobilise. Un deuxième vient se placer en fonction de ce que lui inspire la pose prise par le premier, puis un troisième, puis un quatrième jusqu’à former un tableau collectif.
Si la catégorie « diaporama » n’est pas des plus compliquée à appréhender, elle n’en demeure pas moins intéressante à revoir pour des improvisateurs plus aguerris. Cette catégorie fait à mon sens partie des basiques de l’improvisation et peut-être abordée avec des improvisateurs débutants y compris des enfants.