Dans le cadre du volet inclusion numérique du plan de relance, l’Etat a budgété 240 millions d’euros pour recruter 4 000 Conseillers Numériques France Services. Les premiers conseillers sont déjà sur le terrain. 1 700 conseillers sont déjà en cours de recrutement dans 89 départements. 1 000 d’entre eux devraient prendre leurs fonctions d’ici cet été dont près de la moitié dans les quartiers populaires. Si le dispositif se déploie dans les temps annoncés lors de sa présentation, il reste encore quelques points à améliorer au niveau du recrutement notamment.
Victime de son succès
Le dispositif a été victime de son succès.Près de 15 000 candidats se sont manifestés pour devenir conseillers numériques. Statistiquement il y 3 ou 4 candidats par postes, dans les faits la réalité est toute autre. Les structures reçoivent des centaines de candidatures par poste. Dans certaines localités, le recruteur a préféré mettre un terme au recrutement. Il y a un véritable engouement pour les questions de médiation numérique. Par contre la plateforme mise en place pour recruter les conseillers numériques montre ses faiblesses en la matière.

Recruter à l’aveugle
Quand un candidat s’inscrit vis la plateforme conseiller-numerique.gouv.fr , il ne fournit que très peu d’éléments. Les ressources humaines n’ont à leur disposition qu’un nom , un prénom et un score au test PIX (Voir notre article sur ce test) Avec 150 candidats (et voire plus) pour un poste ce test agît comme un véritable filtre de recrutement.A aucun moment le candidat ne fournit de CV. Le seuil de réussite de 90% semble s’imposer comme un critère officieux de sélection là où seule la motivation était censée suffire. Pourtant chacun s’accorde à dire que le filtre technique n’est pas pertinent dans le métier. La gronde commence à se faire sentir dans les rangs des candidats et certains ne cachent pas leur inquiétude. Il apparaît urgent d’améliorer ce processus de recrutement qui ne satisfait ni les candidats ni les recruteurs.
La Banque des Territoires est en cours de recrutement d’une équipe de douze personnes pour animer, coordonner et déployer le dispositif. On peut s’étonner que cette équipe arrive plus de six mois après l’annonce du dispositif.