« L’essor des technologies de l’information ne doit pas creuser un “fossé numérique”. L’internet ne doit pas nourrir de nouvelles inégalités dans l’accès au savoir. Il revient au service public de veiller au développement équilibré de ces technologies sur le territoire national et à l’égal accès de tous aux contenus essentiels que diffusent ces réseaux. A travers l’École, en particulier, l’État peut prévenir “l’illectronisme”, avant qu’il ne devienne un nouvel avatar de l’illettrisme. » Lionel JOSPIN, Premier Ministre. 1999
Cela fait 20 ans que le terme « illectronisme » existe dans la parole de l’État. Les deux mois de confinement numérique que nous venons de traverser auront permis de rappeler cette réalité de la « fracture numérique ». Deux constats se dégagent. D’une part , le chiffre de 13 millions de Français éloignés du numérique est complétement sous-évalué et la réalité du besoin est au moins deux fois plus importante. D’autre part les moyens mis en œuvre pour lutter contre l’illectronisme sont insuffisants et le plus souvent inadaptés. Le 15 juillet j’ai été auditionné par la mission d’information du Sénat Lutte contre l’illectronisme et inclusion numérique et ce sont deux points sur lesquels j’ai particulièrement insisté.
Intelligence collective
Ayant été contacté par l’intermédiaire de ce blog,j’ai choisi de rendre public les questions que j’avais reçu. Je les ai donc partagé avec d’autres médiateurs numériques ce qui a permis d’enrichir d’autant mes réponses. Si j’ai choisi d’opérer ainsi, c’est parce que je suis le seul médiateur numérique en tant que tel à avoir été auditionné. Certaines questions auraient eu de ma part une réponse beaucoup plus courte (notamment celle sur l’accessibilité des sites). Grâce au réseau, j’ai pu monter en compétence sur le sujet et je l’espère, mieux répondre à la question posée.
J’observe par ailleurs que des personnes interrogées avant moi m’ont demandé ce que j’allais répondre. Mes réponses sont en clair à la fin de cet article. J’invite donc ces mêmes personnes à s’inscrire dans cette démarche de transparence. Seule la première question qui retrace mon parcours n’est pas reprise dans le document ci après.
Audition
L’audition a duré une heure et s’est déroulé en visioconférence.J’étais auditionné en même temps que deux écrivains publics. Les dix premières minutes ont tourné à démontré qu’en matière de réseau, il y avait des progrès à faire. La question la plus récurrente a été « vous m’entendez ? »Une fois passé sur une conférence téléphonique, ça allait mieux.
Le sénateur Jean-Marie MIZZON était particulièrement intéressé par les suites du plan pauvreté. Ce plan prévoyait le recrutement d’écrivains publics, et selon mes collègues ce n’est pas le cas. En terme de médiation numérique, ce n’est pas mieux.
A ce stade, il m’a semblé opportun de rappeler que les missions des médiateurs numériques ne se limitaient pas à l’accompagnement aux droits.
L’échange s’est poursuivi sur le besoin de coordination local des actions d’inclusion numérique et sur le financement des postes.
En amont de l’audition j’ai répondu à dix questions ci-dessous en pièce jointe. Comme dit précédemment la première question étant liée à ma présentation ne figure pas dans ce document.
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2 Responses
bonjour
je suis référent numérique sur marseille et j’ai du mal à trouver un emploi dans la médiation numérique.
l’état a lancé des formations mais rien n’a été fait pour l’insertion.
il y aurait un travail à faire de ce coté
cordialement
[…] été interrogé par cette mission et j’ai formulé quinze propositions (à retrouver dans ce billet). Parmi ces propositions, je préconise notamment la mise en place de projet éducatif numérique […]