Auteur : Spirit-Fire. Licence : By

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Après vous avoir dressé le portrait de Toni, je vous propose celui de Nadège. Comme précédemment, les identités sont fictives, mais les cas sont réels et comme le mentionne Allisson Gaulier dans son commentaire, il ne s’agît pas de cas isolé, mais de ce que l’on pourrait considérer comme des archétypes. Pour ce portrait, j’utilise la méthode du cadavre exquis en prenant des éléments de plusieurs usagers pour n’en faire qu’un seul, l’usager connecté. Cet usager connecté est intéressant à double titre car il nous interpelle d’une part sur le regard que nous posons sur ceux qui ne sont pas isolés des mondes numériques. D’autre part, il remet en cause la notion de lieu. Dans la consultation médiation numérique, il est fait référence aux « lieux de médiation numérique qui assurent une fonction d’accueil public, offrent un accès à l’Internet et de proposent un accompagnement humain averti et qualifié pour permettre aux citoyens de s’approprier les technologies numériques ». A cette notion de lieu, je préfère lui substituer la notion d’espace.

Au-delà du lieu…l’espace

Nadège c’est l’usager qui n’a jamais mis les pieds dans l’Espace Public Numérique et qui n’y rentrera surement jamais. Par contre, elle va interpeller le Médiateur Numérique dans le cyberespace. Sur Facebook, sur Twitter, sur Linkedin, par mail,  elle entre en contact pour une demande ponctuelle et en général pointue. Elle sollicite le Médiateur Numérique dans son rôle d’expert des mondes numériques. « Je cherche une extension e-commerce sur WordPress. Que penses tu de l’utilisation du logiciel « Random » pour gérer un jeu concours sur ma page Facebook ? Je fais une thèse sur les Mooc. Je mène une étude sur la faisabilité d’un réseau de coworking. Tu as déjà essayé Ulule ? » etc…

Ces demandes mettent en lumière la nécessité pour le Médiateur Numérique de s’autoformer et de construire un réseau (à la fois physique et à travers le cyberespace). Il s’agira non pas de répondre nécessairement dans l’immédiat, mais surtout d’orienter vers une source de réponses fiables (à supposer que l’on ne soit pas la dite source).

Pour tous les publics

Quand on déclare qu’un Espace Public Numérique doit s’adresser à tous les publics, on précise (et à juste titre) qu’il faut en priorité cibler les publics les plus éloignés. Je défends l’idée qu’il faut veiller à ne pas exclure les personnes les plus aguerries , voir si c’est possible les attirer. Chacune de ses personnes peut jouer à son tour le rôle de médiateur. Créer du lien avec ceux qui arpentent déjà les mondes numériques, c’est donner de la force et du corps à son discours et c’est aussi s’ouvrir de nouveaux horizons. Ainsi quand j’aborderais une présentation sur le financement participatif (ou quand on me sollicitera sur cette question), le retour d’expérience de Nadège sera des plus précieux. Il reste un problème auquel je n’ai pas encore répondu c’est comment intégrer Nadège aux statistiques de visite..

 

3 Responses

  1. Bon article. Et belle déduction.
    …Les fameuses stats… qui nous ruinent.
    Mais ta piste est très intéressante, et bien dans l’air du temps. Bravo.

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